Nicolas de Staël

« Je sais que ma vie sera un continuel voyage sur une mer incertaine » : Nicolas de Staël.

Né en janvier 1914 à Saint-Pétersbourg, Nicolas de Staël est sans doute l’un des peintres les plus mystérieux du XXeme siècle.

S’il débute par la figuration, il va très vite s’orienter vers des peintures abstraites. Il s’inspire de Robert Delaunay ou encore de Georges Braque dont il est l’ami le plus proche.

Il s’inspire du cubisme et du fauvisme pour créer un style qui lui est propre, un style qui ne sera jamais un abstrait conventionnel. Camaïeux de gris, forts empâtements, des blocs superposés des couleurs saturées … son talent explose.

Indépendant de nature, De Staël reste étranger aux Salons de son temps. Pourtant, l’artiste commence à vendre régulièrement ses œuvres, et les critiques s’intéressent à ce tempérament singulier. Figuratif contrarié ou abstrait repenti , Staël devient à la mode. Il entre dans les collections américaines.

Extrêmement productif, il peint notamment la série des Footballeurs, une toile qui renoue avec la figuration en revenant vers le sujet et l’étude du mouvement. Installé dans le Midi, attiré par ses couleurs et sa lumière, sa peinture s’éclaircit.

Bien qu’il connaisse le succès, il finit par se suicider à 41 ans, laissant des centaines de toiles et une œuvre exposée dans tous les grands musées.

« On fonctionne comme on peut. Et moi, j’ai besoin pour me renouveler, pour me développer, de fonctionner toujours différemment d’une chose à l’autre, sans esthétique a priori. Ce qui importe, c’est que ce soit juste.” Cette formule que Nicolas de Staël couche sur le papier dans une lettre de janvier 1955, deux mois avant de se donner la mort à Antibes, synthétise le principe qui a gouverné sa trajectoire.

exposition au musée d’art moderne à paris (décembre 2023)

4 commentaires sur “Nicolas de Staël

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