L’ heure bleue, Peter Krøyer

Cet après-midi, je suis allée au musée Marmottan voir l’exposition du peintre danois, Peter Severin Krøyer : l’heure bleue.

Peu connu, c’est la toute première exposition de ce peintre en France. Pourtant le peintre y a séjourné très régulièrement et il a même présenté ses toiles lors d’importantes expositions parisiennes.

D’abord, une petite explication sur le titre de cette exposition
L’heure bleue … les physiciens évoquent plus prosaïquement la diffusion de Rayleigh. C’est la diffusion de la lumière dans l’atmosphère qui donne sa couleur bleue au ciel.
Peu avant l’aube et peu après le crépuscule, « entre chien et loup », le phénomène est intensifié, la lumière traverse une couche atmosphérique dix fois plus grande que lorsque le soleil est à son zénith.
Sous de hautes latitudes, comme en Scandinavie, l’heure bleue dure plus longtemps en été.
C’est ce bleu profond qui a été très prisé par les artistes.
Et c’est cette heure bleue qui deviendra la marque de fabrique du peintre danois.

J’ai beaucoup aimé ces tableaux où la lumière joue un rôle important.
Les immenses plages où semble s’opérer la fusion des éléments sont d’une délicatesse extrême.
C’est vrai que l’ambiguïté de l’heure ajoute une lumière particulière, le bleu du ciel se fait plus intense et la nuit plus claire.

Les portraits sont eux aussi magnifiques.

Certaines toiles, immenses, sont longuement préparées au moyen de dessins, de pastels et de nombreuses esquisses que Krøyer réunit ensuite sur la toile définitive.
Quelques-uns de ces petits tableaux sont également exposés. Ce ne sont peut-être que des études préparatoires mais chacun d’eux est une petite merveille.

Voici « hip ! hip ! hip ! Hourra ! ».
4 années consacrées par Krøyer à ce tableau témoignent de son importance.

Oui ! Hip ! Hip ! Hip ! Hourra !
Ce fut un réel plaisir de voir cette exposition et de retourner dans un musée !