La mer qu’on voit danser …

Les derniers tableaux que j’ai faits m’ont demandé une grande précision, notamment les portraits si l’on veut obtenir une certaine ressemblance.
Alors, de temps en temps , ça fait du bien de se lâcher et d’oublier la minutie.

Rien de tel qu’une tempête en mer pour se déchaîner un peu.

L’écume des vagues se fracassant sur les rochers, la puissance de la mer !…

Ne sentez-vous pas le bon air iodé et les embruns ? … par les temps qui courent, on apprécie, non ?


L’homme et la mer

Homme libre, toujours tu chériras la mer !
La mer est ton miroir ; tu contemples ton âme
Dans le déroulement infini de sa lame,
Et ton esprit n’est pas un gouffre moins amer.

Tu te plais à plonger au sein de ton image ;
Tu l’embrasses des yeux et des bras, et ton coeur
Se distrait quelquefois de sa propre rumeur
Au bruit de cette plainte indomptable et sauvage.

Vous êtes tous les deux ténébreux et discrets :
Homme, nul n’a sondé le fond de tes abîmes ;
Ô mer, nul ne connaît tes richesses intimes,
Tant vous êtes jaloux de garder vos secrets !

Et cependant voilà des siècles innombrables
Que vous vous combattez sans pitié ni remord,
Tellement vous aimez le carnage et la mort,
Ô lutteurs éternels, ô frères implacables !

Charles Baudelaire

4 commentaires sur “La mer qu’on voit danser …

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